Qu’il s’agisse de constructions de ponts ou de murs de soutènement, de leur réparation ou encore de la gestion du patrimoine d’ouvrages d’art, le Centre des techniques d’ouvrages d’art (CTOA) demeure une référence scientifique et technique. Le CTOA s’enrichit d’une quatrième et toute nouvelle division, la Division ingénierie des matériaux (DIM), dont la création permettra à terme d’associer recherche et développement de nouveaux matériaux.
Selon Jean-François Barthélémy, Responsable de la DIM, « la création de cette division repose à la fois sur des nouvelles missions mais en même temps sur des missions très classiques ». Outre une veille scientifique des travaux de recherche en cours dans le domaine du béton, la nouvelle Division de l’Ingénierie des Matériaux du Sétra met dès à présent en oeuvre des collaborations scientifiques avec des laboratoires internes ou externes au futur CEREMA. « A ces enjeux techniques et technologiques s’ajoutent les enjeux environnementaux que représente le béton », souligne-t-il, « il est utile de rappeler que le ciment, constituant important du béton, est à l’origine de 5% des émissions mondiales des gaz à effets de serre et que les bétons consomment une quantité importante de matières premières issues des carrières alors qu’une fraction mineure des déchets de déconstruction est recyclée. Ainsi, réutiliser des granulats obtenus par broyage de gravats de déconstruction est une piste prometteuse mais loin d’être simple. Comprendre et modéliser ces nouveaux matériaux est un des premiers sujets que la Division vient de prendre en main avec l’aide du Laboratoire Ecomatériaux du CETE Ile de France ». En s’appuyant sur les équipes du CEREMA et en contribuant à des travaux de recherche, la Division de l’Ingénierie des Matériaux se donne pour objectifs d’élaborer des outils simples et pratiques d’utilisation et des recommandations pour les gestionnaires et les prescripteurs, et de contribuer à la mise à jour des normes de ce matériau en pleine évolution. Sa mission est d’assurer le lien entre recherche/innovation et prescription. « A ce titre, elle répond à la double exigence de s’intéresser à des bétons nouveaux et d’étudier le vieillissement des bétons anciens en vue de réparation ou de protection », conclut Jean-François Barthélémy.