Les ventes de granulats ont enregistré un rebond assez sensible en juin, les livraisons affichant une hausse de + 9,4 % par rapport au mois précédent et de + 2,2 % comparé au mois de juin 2013.
Sur les six premiers mois de 2014, l’activité des granulats enregistrerait une progression de 3 % sur un an, une variation haussière sans doute appelée à se minorer au cours du second semestre. Du côté du BPE, la production a accusé un léger repli en juin (- 0,9 %) par rapport à un mois de mai stable. En cumul sur les six premiers mois de l’année, l’activité du BPE est en stagnation par rapport à 2013, gommant ainsi le bénéfice du rebond enregistré en début d’année. Ce constat vaut aussi pour l’ensemble des matériaux. L’indicateur matériaux de l’Unicem est en effet revenu sur une tendance provisoire proche de + 1 % à la fin du premier semestre 2014 contre + 7 % au premier trimestre.
L’enquête menée par l’INSEE en juin chez les professionnels du bâtiment traduisait une certaine dégradation du climat des affaires, ce dernier atteignant même son plus bas niveau depuis mi-2009. La tendance baissière des mises en chantier et des autorisations de logements se confirme. À fin mai, et sur les trois derniers mois connus, les constructions résidentielles étaient encore en recul de 2,2 % par rapport au trimestre précédent, ce qui porte la baisse en cumul sur douze mois à - 8,5 %. Quant aux permis, leur niveau reste figé à bas niveau : en cumul sur douze mois, on dénombrait 389 444 autorisations, soit un recul de 20,7 % sur un an.
Face à un tel constat, en complet décalage avec les objectifs initiaux du gouvernement de construire un demi-million de logements par an, la ministre du logement a engagé un plan de relance pour la rentrée axé sur quatre priorités. La première consiste à favoriser l’accès à la propriété des ménages par un prolongement et un recentrage du PTZ dès octobre 2014. Le deuxième axe consiste à alléger les normes pour faire baisser les coûts de la construction. Le troisième axe porte sur la relance de l’investissement locatif (objectif de 60 000 logements intermédiaires par an) et le soutien du logement social par une mobilisation des acteurs et une modification du dispositif incitatif “Duflot”. Enfin, la dernière priorité du plan sera de renforcer la mobilisation du foncier public, en levant notamment la garantie financière jusqu’ici demandée par les établissements publics fonciers aux collectivités pour les emprunts finançant leurs projets.