Le 19 mars 2015, 28 députés présents en séance ont voté pour la fin des bâches publicitaires sur les échafaudages de monuments classés, et cela contre l’avis du gouvernement notamment.
Le Groupement Français des Entreprises de restauration de Monuments Historiques (GMH), affilié à la FFB, demande ainsi expressément que ce dispositif reste en place. Et en effet, les chiffres vont dans ce sens : depuis 2007, il permet de financer de 20 à 100 % des travaux. Par le biais de ces bâches publicitaires, 92 millions d’euros de travaux de restauration ont pu être réalisés générant 1,6 million d’heures de travail non délocalisables pour des compagnons spécialisés.
Il faut dire que le patrimoine hexagonal est en péril et, faute de moyens, l’état baisse depuis quelques années les crédits accordés à ce secteur d’activité. Or, ces monuments participent à l’attractivité touristique du territoire avec 147 000 emplois et 8 milliards d’euros de retombées économiques.
Ces deux dernières années, l’univers des monuments historiques a perdu 350 emplois et 200 apprentis, entraînant un risque de perte de savoir-faire hautement qualifiés. D’où l’inquiétude du GMH et de son président, Didier Durant, qui explique : « Nous avons besoin de tous les financements possibles afin de faire perdurer à la fois nos compétences, nos emplois et nos monuments. C’est pourquoi, le GMH demande expressément le maintien de ce dispositif ».