Le Sfic a annoncé une baisse concernant le marché du ciment de 5,5 % en 2014. En France, la consommation s’est dès lors établie à 18,2 millions de tonnes.
« Ce recul intervient après les diminutions successives que nous avons connues depuis 2007, souligne Jean-Yves Le Dreff, président du Syndicat français de l’industrie cimentière, même s’il y a eu un petit sursaut en 2011. » En effet, entre 2007 et 2014, le marché s’est rétracté au total de 30 % « ce qui constitue une chute considérable pour une industrie lourde comme la nôtre ».
Et les perspectives ne poussent guère à l’optimisme. Ainsi, le Sfic envisage une nouvelle baisse de 3,5 % en 2015, même si tous les trimestres de cet exercice devraient connaître des sorts variés. Pour améliorer la conjoncture, le syndicat mise notamment sur l’objectif des 500 000 logements fixés par le gouvernement. Néanmoins, il ne s’agit que d’un des leviers à actionner pour sortir de la crise : « En 2014, nous avons connu de multiples plans de relances, confirme Jean-Yves Le Dreff en évoquant également le problème du financement. Il y a eu quelques bonnes idées, mais pas grand-chose derrière. De toute façon, le principal vecteur de la croissance passera par une relance des travaux publics. »
Dès lors, le Sfic soutient les actions d’autres syndicats et organisations comme la FNTP ou la Capeb qui a récemment fait 8 propositions à François Hollande en faveur du bâtiment. « Contrairement aux crises économiques que le pays a pu connaître par le passé, conclut Jean-Yves Le Dreff, nos dirigeants avaient utilisé le domaine de la construction comme levier de relance. Aujourd’hui, le bâtiment sera le dernier secteur à repartir. Nous avons donc pris le sujet à l’envers. »
En photo : Le Sfic annonce une baisse de 5,5 % sur le marché du ciment en 2014. Le syndicat mise sur un nouveau repli de 3,5 % pour 2015.