Au cœur du Périgord, le groupe NGE et le conseil départemental de la Dordogne viennent de dévoiler le futur espace de restitution de la grotte de Lascaux. Bâtiment-paysage, ce site utilise des techniques de construction innovantes qui s’intègrent à la minéralité du site.
Le concours d’architecture lancé, le cabinet norvégien Snohetta a été retenu pour concevoir le projet. Lascaux 4 a été réalisé par 3 filiales du groupe NGE. L’entreprise Lagarrigue a piloté le macro-lot n°1 et a réalisé le gros œuvre. Sud Fondations a réalisé les travaux de consolidations des sols, et Siorat s’est chargée du terrassement et des VRD. D’une longueur de 170 m, le bâtiment occupe une surface de 9 000 m² et a comme comme parti pris de s’intégrer parfaitement dans le paysage en suivant la ligne douce de la colline. Au-dessus de ce monolithe de béton, une toiture végétalisée se fond dans le paysage de la vallée constituant un belvédère accessible à tous.
L’exceptionnel à tous les étages
Ce chantier hors norme se distingue par ses quantités. En tout ce sont 10 000 m³ de béton qui ont été coulés et 80 000 heures de travail pour le gros œuvre. Pièces maîtresses du chantier, les voiles sont réalisées en béton architectoniques sablés grâce à un coffrage spécial. Ces infrastructures mesurent entre 8 et 13 m de hauteur et 30 cm d’épaisseur. Inclinés selon un angle entre 2 et 12 degrés, la forme des voiles donnent au visiteur la sensation d’un mouvement permanent quel que soit le lieu où il se trouve. Leur coulage, de 60 m³ par phase, a été réalisé avec un béton autoplaçant sur une durée de 11 à 12 h, une prouesse technique. Concernant l’architecture du lieu, et afin de restituer le concept de faille terrestre et les mouvements telluriques du site, les voiles de béton ont été agrémentés d’un jeu de lumière permis par le grenaillage réalisé par la projection de gravillons calcaires originaires du Lot et de la Dordogne.
Des lieux marquants
Au sein de la salle des Taureaux, toutes les charpentes métalliques sont différentes pour rendre compte de la déclivité naturelle de la grotte et des mouvements des boyaux. La jonction entre la structure réalisée sur place et les fac-similés requiert une coordination entre les équipes d’AFSP et celles du chantier. Ainsi, pour lier les unes aux autres, béton projeté et béton de finition seront utilisés pour maintenir la cohérence visuelle entre les deux blocs.
Au final, ce sont 7 zones scénographiques et de nombreux dispositifs connectés qui seront proposés aux visiteurs. Germinal Peiro, président du conseil départemental de la Dordogne, déclare : « Ce chantier phare pour la Dordogne sous forme de bâtiment-paysage conçu par le cabinet Snohetta met en lumière la préhistoire et valorise les technologies d’architecture d’aujourd’hui et le savoir-faire de nos entreprises, bref c’est une belle aventure pour notre région ». L’ouverture officielle du site est prévue pour décembre 2016. 400 000 visiteurs annuels sont attendus.