Suite à la parution de l’enquête de l’UFC-Que Choisir, laa Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) rappelle l’engagement du bâtiment artisanal pour la rénovation énergétique et pointe les "incohérences" d’une enquête hâtive.
L’enquête menée par l’UFC-Que Choisir intitulée "Rénovation énergétique : performance zéro des professionnels !" mettait notamment en cause les prix pratiqués par les 6 entreprises testées qui arnaqueraient leurs clients avec des prix doublés voire triplés. Pour la Capeb, "il n’y a pas de prix unique". Il n’est pas possible de fixer un prix standard, puisque les prix dépendent de la performance et de la qualité des produits ou équipements mis en œuvre mais également de la situation réelle de l’habitation et des modes de vie des habitants.
D’autre part, selon UFC-Que Choisir seules sont considérées comme valables les rénovations énergétiques complètes. Une affirmation erronée pour la Capeb qui rappelle que la rénovation globale représente 10 % de la rénovation énergétique. Les particuliers ne peuvent pas toujours envisager une rénovation globale, parce qu’ils occupent souvent leur logement durant les travaux mais également parce qu’ils n’en ont pas toujours les moyens financiers. Enfin, pour certains, ils ne le souhaitent tout simplement pas. En résumé, les particuliers cherchent avant tout à améliorer leur confort dans la limite de leurs moyens.
Enfin, l’échantillonnage de l’enquête portait sur 6 maisons particulières, sur un parc national total de 20 millions. Rappelons que le parc des logements est de 35 millions. Il est donc difficile de dire que les résultats présentés sont représentatifs de la situation sur l’ensemble du territoire. Seul point positif : l’enquête reconnait que "cette qualification a un seul mérite, celui d’avoir débarrassé le marché des escrocs incompétents".
"L’enquête de l’UFC Que Choisir jette injustement l’opprobre sur les entreprises artisanales du Bâtiment. En effet, s’agissant de travaux de rénovation énergétique, les artisans conseillent et orientent le client vers les Points Rénovation Info Service (PRIS) mis en place par les régions et l’ADEME mais, au final, ce sont ces derniers qui décident. L’association semble oublier que le label RGE, c’est plus de compétences et des travaux de meilleure qualité, soit la condition sine qua non pour réaliser des économies d’énergie. C’est également ignorer les efforts consentis par l’ensemble de la filière sur ces dernières années !", déclare Patrick Liébus, président de la Capeb.