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Syrie : LafargeHolcim s’explique

PUBLIÉ LE 2 MARS 2017
LA RÉDACTION
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Syrie : LafargeHolcim s’explique
En 2016, suite aux allégations impliquant les opérations de l’ancienne société Lafarge dans sa cimenterie syrienne et notamment des transactions avec certains groupes armés, le groupe Lafarge-Holcim a lancé une enquête interne indépendante sous la supervision du Comité finance & audit du Conseil d’administration. Les résultats en ont été communiqués aujourd’hui, concluants à des arrangements « inacceptables » pour assurer la sécurité de la cimenterie entre 2012 et 2014.
 
Les résultats de cette enquête montrent que la détérioration de la situation politique en Syrie a entraîné des défis très difficiles quant à la sécurité, les activités de l’usine et les employés. A cette époque, différentes factions armées ont contrôlé ou tenté de contrôler les zones autour de l’usine. L’enquête montre que la filiale locale a remis des fonds à des tierces parties afin de trouver des arrangements avec un certain nombre de ces groupes armés, dont des tiers visés par des sanctions, en vue de maintenir l’activité et d’assurer un passage sûr des employés et des approvisionnements vers et depuis l’usine. « Rétrospectivement, les mesures prises pour poursuivre les activités de l’usine étaient inacceptables ; les responsables des opérations en Syrie semblent avoir agi d’une façon dont ils pensaient qu’elle était dans le meilleur intérêt de l’entreprise et de ses employés ». En conséquence de l’enquête interne et de ses résultats, le Conseil d’administration a pris un certain nombre de mesures : il a approuvé la création d’un nouveau Comité éthique, intégrité et risques, supervisé par un membre du Comité exécutif. Les autres mesures comprennent l’amélioration continue des efforts déjà entrepris par le groupe au cours des dernières années, spécifiquement l’adoption d’un processus d’évaluation des risques plus rigoureux se concentrant en particulier sur les tiers à haut risque et les partenaires de joint-venture, un programme de revue des tiers à risques, un nouveau programme de contrôle des sanctions et des exportations ainsi que d’autres mesures résultant d’un exercice de benchmark que le groupe a entrepris.  
En lien avec les activités mentionnées, il est rapporté que des plaintes criminelles ont été déposées en France. « De telles procédures sont conduites de façon confidentielle et ni Lafarge SA ni aucune de ses filiales n’en font partie. Dans le contexte de ces procédures, l’entreprise ne commentera pas davantage les résultats et les conduites individuelles ».
Photo d'illustration crédit ConstructionCayola
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