L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) a soufflé hier les 10 bougies de sa Charte environnement des industries de carrières au Palais de Chaillot, dans le XVIème arrondissement de Paris.
L’Unicem a de quoi être fière de cet anniversaire : 1 080 sites d’extraction sont aujourd’hui adhérents à la Charte environnement des industries de carrières, ce qui représente environ 60% de la production nationale de granulats. Des chiffres satisfaisants qui traduisent l’intérêt certes écologique mais aussi économique de cette démarche, selon Laurent Delafond, président de la Charte, et Didier Riou, président de l’Unicem. Mettant en avant la création d’une culture d’entreprise et l’instauration d’un avantage compétitif en termes de marchés publics et de concurrence internationale, les responsables de l’organisation n’ont pas manqué de souligner que l’industrie extractive française pouvait se prévaloir d’être aujourd’hui exemplaire en matière de développement durable.
Mais la Charte environnement des industries de carrières, c’est aussi un travail d’équipe entre les différents acteurs de la chaîne de production et d’interaction avec les granulats : des collectivités territoriales aux carriers en passant par les sites naturels (type parcs régionaux) et les associations, la concertation est assurément un maître-mot de la démarche entreprise par l’Unicem depuis 1992. Avec un seul objectif à terme : garantir une amélioration continue des carrières en matière de développement durable tout en trouvant l’équilibre entre rentabilité économique et réhabilitation écologique de ces dernières.
Reste à savoir ce qu’il adviendra de la Charte dans les mois et années qui viennent car, au vu de la conjoncture actuelle, du manque de moyens humains et matériels ainsi que des problèmes de financement, la démarche de l’Unicem risque de se retrouver confrontée à un certain nombre d’obstacles. Et tandis que les professionnels demandent une simplification de la réglementation en vigueur, la question d’une éventuelle labellisation des sites qui serait octroyée par les pouvoirs publics se pose, les adhérents de la Charte attendant plus de reconnaissance de la part des institutions. C’est pourquoi l’Unicem organisera en février 2015 un séminaire sur l’avenir de sa démarche : en rassemblant toutes les parties prenantes, l’organisation souhaiterait notamment élargir le champ d’adhésion à la Charte à l’ensemble de sa filière, en visant particulièrement les secteurs de l’énergie, de l’eau et du transport.