Le groupe allemand Wirtgen, fort de ses 6 700 collaborateurs à travers le monde et de son chiffre d’affaires 2015 estimé à 2,2 milliards d’euros, semble ne pas connaître la crise. Lors de ses Mineral Technology Days organisés en Allemagne, la société a insisté sur la complémentarité désormais actée du process minier regroupant Wirtgen, Kleemann et Benninghoven.
La stratégie adoptée par le groupe Wirtgen depuis quelques temps semble payer : c’est ce qu’ont affirmé en chœur Stephan et Jürgen Wirtgen, les deux dirigeants de la société. La complémentarité des activités est effectivement de mise, notamment dans le process minier qui nous intéresse ici : dorénavant, Wirtgen peut se prévaloir de couvrir l’intégralité des opérations, des surface miners aux centrales d’enrobage Benninghoven en passant par les cribles Kleemann. Globalement, le groupe se porte donc plutôt bien, et tend même à adapter son offre à la demande émanant de certains marchés qui montent en puissance comme la Chine et l’Inde. Deux pays qui ont chacun bénéficié d’investissements conséquents : 45 millions d’euros pour un site de production modernisé de 32 000 m² en Chine, 11 millions pour une usine de 8 000 m² en Inde, où Wirtgen détient une part de marché comprise entre 25 et 30%.
90% du chiffre d’affaires résultent des exportations
Mais le premier marché du groupe reste l’Europe ; viennent ensuite l’Amérique du Nord puis l’Asie. Pour tenter de répondre à la demande la plus large possible, Wirtgen mise sur sa gamme de produits qui se veut large, complète et premium. La société familiale n’en oublie pas pour autant le soutien à la formation professionnelle ainsi qu’à la R&D (Recherche & Développement). Tout cela permet à Wirtgen de proposer environ 200 modèles (avec pas moins de 10 000 options envisageables) parmi ses 5 marques – Wirtgen, Vögele, Hamm, Kleemann et Benninghoven. Niveau parts de marchés, on retiendra que Wirtgen tire son épingle du jeu à l’échelle mondiale, avec par exemple 72% pour les fraises et 60% pour les stabilisatrices de sol. En revanche, les finisseurs Vögele n’affichent une PDM que de 35% de-par le monde, tandis que les compacteurs Hamm chutent à seulement 16%. Quant à Kleemann, il reste encore du chemin à parcourir, avec une PDM de 7%. Et le dernier arrivé, Benninghoven, affiche tout de même 36% mais au niveau européen seulement.