Matériaux de construction : que dit le transport fluvial ?

Voies Navigables de France, ou VNF, le gestionnaire du réseau fluvial en France, fait le point sur l’exercice 2015 : après une contraction de l’activité l’année dernière, les perspectives du secteur sur le long terme restent positives. Focus sur les matériaux de construction transportées par voie fluviale.

Tout d’abord, un point conjoncturel : « Globalement, l’activité fluviale de transport de marchandises s’est contractée en 2015 dans une proportion qui, quoique notable, à savoir -3,7%, ne remet pas non plus en cause les fondamentaux de long terme, comme la croissance soutenue du trafic sur le grand gabarit depuis 10 ans », analyse Guillaume Dury, directeur du développement de VNF. « L’évolution de l’activité a principalement pâti en 2015 de la contraction concomitante de deux secteurs, celui de l’énergie et celui des matériaux de construction. Mais le mode fluvial devrait rebondir en 2016. Le dernier trimestre de l’année écoulée semble en effet montrer les premiers signes d’une reprise, notamment pour la filière des matériaux. »

Intéressons-nous de plus près aux minéraux bruts et matériaux de construction (excepté le sel), qui représentent tout de même 36% du total des marchandises transportées par voie fluviale : entre 2014 et 2015, ce segment a reculé de 10,3%, soit un total atteint de 1 949 millions de tonnes-kilomètres en termes de prestations ; le recul n’a été que de 7,1% en termes de tonnages, pour atteindre un total de 19 525 milliers de tonnes. Sur le plan de l’évolution générale des flux, le trafic fluvial français a importé en 2015, 900 000 tonnes de matériaux de construction de Belgique, mais il a en parallèle exporté 1 million de tonnes vers les Pays-Bas, et 2,1 millions de tonnes en direction de l’Allemagne.