A Cagnes-sur-Mer, Nice Côte d’Azur expérimente au sein de la station d’épuration un procédé d’oxygénation des boues "incompatible avec le système de désodorisation", rapporte Nice-Matin.
Les riverains de la station d’épuration de Cagnes-sur-Mer sont en colère. Les odeurs nauséabondes dégagées par la station d’épuration sont devenues invivables. Les habitants parlent d’effluves "pestilentielles" qui "provoquent des sensations écoeurantes, des maux de tête et (les) obligent à vivre les fenêtres fermées". "Que se passe-t-il actuellement? (...) Le système de purification de l’air est-il bien en fonctionnement ?", s’interrogent les riverains dans un courrier adressé à l’adjoint à l’environnement, eau et assainissement, Hervé Spielmann.
"Nous leur avons expliqué que l’on continuait à améliorer la station d’épuration, notamment en diminuant le volume des boues. Et c’est le procédé utilisé pour diminuer ce volume qui apparemment pose problème", expose Hervé Spielmann à Nice-Matin. Le dispositif consiste à utiliser un stabilisateur pour injecter de l’oxygène dans les boues mais qui s’avère incompatible avec le système de désodorisation en place. "On est en train de modifier le système mais c’est comme si on travaillait sur une vieille Porsche avec des outils qui ne sont pas adaptés", plaide l’adjoint à l’environnement qui précise que la station doit encore être améliorée dans le futur avant d’espérer la construction d’une nouvelle infrastructure pour 2020.