Les entreprises du secteur de l’énergie éolienne se regroupent ce mardi 7 octobre à Lille dans le cadre d’un colloque annuel. Des professionnels optimistes mais néanmoins prudents quant aux perspectives de leur filière.
Selon une dépêche AFP, plusieurs responsables du secteur de l’éolien en France estiment que la situation difficile qu’a connu leur industrie ces dernières années est en train de s’améliorer, même si une marge de progression reste encore à franchir. Si l’on se base sur le Panorama des énergies renouvelables du Syndicat éponyme (le SER), le premier semestre 2014 a vu le raccordement de 420 mégawatts aux parcs éoliens contre 580 pour la seule année 2013.
Les fabricants de turbines partagent la même vision, espérant avoir installé aux alentours de 800-900 MW à la fin 2014. Un chiffre cependant bien faible en comparaison à la brillante année 2010, où la France s’était dotée de 1 250 MW d’énergie éolienne. Au 30 juin dernier, la capacité installée était de 8 575 MW, soit 3,7% de la consommation nationale d’électricité pour le premier semestre.
Malgré cela, les professionnels de l’éolien restent sur leurs gardes, dénonçant une réglementation française trop complexe et trop souvent amenée à évoluer. D’autant que le secteur est suspendu au vote de la loi sur la transition énergétique, actuellement présentée à l’Assemblée nationale. La filière éolienne attend des pouvoirs publics un "choc de simplification" spécifique à son domaine afin de réduire la durée des projets et les risques de contentieux.
Dernier problème : les interférences provoquées par les parcs éoliens sur le fonctionnement des radars météorologiques et militaires, obligeant le ministère de la Défense à bloquer la construction de nouveaux engins. Des négociations ont lieu en ce moment pour trouver des solutions au cas par cas.