Dans un communiqué de presse commun, les ministres de l’Ecologie et de l’Economie, Ségolène Royal et Emmanuel Macron, présentent 6 projets destinés à faciliter le développement des énergies marines renouvelables. Ces derniers sont les lauréats d’un Appel à manifestations d’intérêt piloté par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
C’est dans le cadre du Programme des investissements d’avenir (PIA) que l’Ademe avait lancé en 2013 cet Appel à manifestations d’intérêt intitulé "Energies marines renouvelables : briques et démonstrateurs". Ce sont au total 6 projets qui ont été sélectionnés, représentant un total d’investissements de 93,5 millions d’euros, le PIA y apportant une contribution de l’ordre de 33,3 millions d’euros. Trois technologies sont mises à l’honneur, à savoir l’énergie hydrolienne marine (qui se base sur la puissance des courants marins), l’énergie éolienne offshore et l’énergie thermique des océans (qui se fonde sur les différences de températures entre les eaux de surface et les eaux profondes).
Concrètement, 2 projets avaient déjà été retenus en avril dernier : d’une part, Prismer, qui consiste en une architecture électrique particulière et à coût limité pour les fermes hydroliennes grâce à un nœud d’interconnexion entre le transformateur sous-marin et les engins ; d’autre part, Pile & Tide, qui souhaite développer une solution technique et économique fiable destinée à préparer les fonds marins et à fixer les fondations sous-marines en vue de l’expansion des hydroliennes.
C’est aujourd’hui au tour de 4 autres propositions de recevoir le soutien du gouvernement :
- SeaTC, qui veut permettre le transport d’électricité sous-marine ;
- Oceagen, qui souhaite développer l’éolien offshore à moindre coût ;
- Sea Reed, qui planche sur des champs éloignés et profonds d’éoliennes flottantes ;
- Marlin, qui ambitionne de mettre à profit l’énergie thermique des mers.
A noter : la France dispose d’une surface maritime de 11 millions de km², ce qui représenterait l’un des potentiels économiques marins les plus importants du monde. Quant aux PIA, ils ont permis de débloquer 47 milliards d’euros dans le but de financer la politique d’innovation hexagonale, de renforcer la productivité et ainsi accroître la compétitivité des entreprises françaises.