L’éco-organisme Récylum, qui a pour mission d’accompagner les producteurs de lampes et ampoules du début jusqu’à la fin de vie des produits, collabore avec des centres de traitement dédiés au recyclage de ces déchets, comme celui de la société Artémise. Situé à proximité de Troyes, dans l’Aube, ce site a traité en 2013 plus de 1 400 tonnes de lampes et tubes fluorescents.
La société Artémise fait partie des 4 centres de traitement rattachés à Récylum. Arborant des locaux innovants, neufs et homologués IPCE – Installation classée pour la protection de l’environnement, le site aubois a reçu les financements de certaines collectivités territoriales comme le conseil général de l’Aube ou la région Champagne-Ardenne, mais aussi d’organismes à l’instar de l’Ademe* et d’entreprises comme Michelin. Créé en 2011 par l’entrepreneur Jean-Marie Bailly, le centre est donc spécialisé dans la valorisation des tubes fluorescents, des lampes fluocompactes classiques mais aussi de formes diverses, sans oublier les lampes à iodure métallique, les lampes sodium et enfin les lampes HID (lampes à décharge luminescente haute pression).
La société de Jean-Marie Bailly, qui compte à l’heure actuelle 16 collaborateurs, ambitionne d’augmenter ses effectifs jusqu’à 20-25 employés. Tout en diversifiant aussi ses domaines d’activités. Car avec 1 440 tonnes de déchets traités en 2013, Artémise espère bien atteindre les 3 000 tonnes d’ici 2 ans. Le site aubois bénéficie certes d’une automatisation intégrale qui a permis de booster la productivité, mais cela n’empêche pas Laure Clerget, directrice d’Artémise, de déployer des efforts en termes d’insertion et de stabilisation professionnelles.
Pour rappel, Récylum a été fondé en 2005 et compte à ce jour 764 producteurs adhérents. Son statut est un mélange entre une entreprise commerciale à but non lucratif et une entreprise privée avec un représentant de l’Etat dans son conseil d’administration. Aujourd’hui, Récylum totalise 17 000 points de collecte, 3 400 déchetteries municipales, 200 déchetteries privées du bâtiment et 3 000 autres détenteurs chez qui l’éco-organisme va directement chercher les produits. Depuis sa création, Récylum a collecté plus de 30 000 tonnes de déchets, ce qui représente 215 millions de lampes et tubes fluorescents. L’éco-organisme peut compter sur une quinzaine de plateformes logistiques où sont centralisés les déchets avant d’être transférés dans les 4 centres de traitement basés en France : Coved (filiale de Saur), Artémise, SARP Industries (filiale de Veolia Propreté) et LumiverOptim. A noter : une installation est également située en Belgique (Indaver).
*Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie