Le tunnelier chargé de creuser la ligne B du métro de Rennes a rencontré des difficultés des filons d’antimoine, un minerai semi-métallique dangereux pour la santé, sur le tracé, obligeant la Société d’Économie Mixte des Transports Collectifs de l’Agglomération Rennaise (Semtcar) à recourir à une installation de stockage dédiée.
Les analyses de déblais rejetés par le tunnelier ont révélé la présence d’antimoine dans les échantillons. Ce minerai naturel, solide et néfaste, est classé comme matière dangereuse pour l’environnement terrestre et aquatique et doit donc être traité comme tel, rappelle Ouest France. En contact avec l’homme, il provoque des irritations aux yeux et à la peau ainsi que des dégâts au coeur et aux poumons.
La Semtcar a dû faire appel à l’installation de stockage de la Dominelais (groupe Séché) autorisée à accueillir la terre polluée en lieu et place de la carrière de Mernel près de Lohéac qui accueille habituellement les déchets du tunneliers. Une solution "provisoire", souligne Ouest France, en raison du coût à la tonne beaucoup plus cher qu’une carrière classique. La Semtcar a fait savoir au quotidien qu’elle envisageait d’utiliser d’anciennes mines d’antimoine au sud de Janzé pour y stocker les terres contaminées.