Alors que le Préfet de Paris et d’Ile-de-France souhaite l’annulation du Predec, les acteurs des filières de gestion des déchets ont fait entendre leur voix par l’intermédiaire d’un manifeste pour rappeler les objectifs ambitieux de ce projet en matière de prévention et de valorisation des déchets en Ile-de-France.
Issu d’un travail de concertation de plus de 5 ans impliquant les parties prenantes régionales, le Plan régional de prévention et de gestion des déchets de chantier (Predec) n’a pas "vocation à résoudre toutes les difficultés", précise une dizaine de dirigeants d’entreprises du secteur par voie de communiqué. Ce plan doit définir un cadre structurant au service d’objectifs ambitieux avec plus de visibilité accordée aux investissements et une pérennité supérieure pour les emplois créés : ce qui n’est pas négligeable à l’approche de projets majeurs tels que le Grand Paris Express ou la candidature de la capitale pour l’organisation des JO en 2024.
Répondant aux besoins de tous les acteurs de la profession, ce guide est aussi destiné aux maîtres d’ouvrages publics et privés pour permettre une gestion durable des chantiers. Ainsi, le Predec apparaît comme indispensable au traitement de cette problématique car seul un accord global pourra conduire à une transition vers une économie circulaire.
Seule épine dans le pied de ce projet : un moratoire de 3 ans qui exclurait la construction d’un nouveau site de stockage en Seine-et-Marne. Pour les professionnels, une possible annulation du Predec retarderait la mise en application du plan et ne garantirait pas une mobilisation ultérieure des professionnels de la filière.