Filiale du groupe EDF spécialisée dans la valorisation énergétique des déchets ménagers, Tiru vient de se voir attribuer la DSP portant sur le traitement de l’ensemble des déchets de l’île de Saint-Barthélémy, dans les Caraïbes, pour les 12 prochaines années.
Un projet qui comprend la modernisation de l’Unité de Valorisation Energétique (UVE) et de la déchetterie, la construction et l’exploitation d’un centre de tri et d’une plateforme de compostage. «Ces nouveaux aménagements demanderont un an et demi de travaux», annonce Tiru. «Ils permettront d’augmenter le volume de traitement des déchets de l’île et d’améliorer leur rendement.» Afin de préserver le paysage, toutes ces installations seront regroupées sur une zone limitée. «Le pôle ne générera ni panache de fumée, ni rejet liquide», assure l’exploitant.
Contexte insulaire
La collectivité de Saint-Barthélemy présente de nombreux défis en termes de gestion des déchets : l’île de 21 km², essentiellement tournée vers le tourisme (300.000 touristes par an pour 9.000 résidents), n’a aucune ressource naturelle en eau ou en énergie. Malgré cela, son Conseil Territorial a fait le choix de s’inscrire dans les ambitions de la Transition énergétique et de produire elle-même son eau potable plutôt que de l’importer. Le projet permet d’utiliser les quelque 10.000 t/an de déchets comme source d’énergie pour alimenter l’unité de dessalement d’eau de mer. «Une solution doublement vertueuse», insiste Tiru, «d’une part 100% des déchets de l’île seront valorisés et d’autre part l’UVE contribuera à produire les ¾ d’eau potable de l’île, soit 1.350 m3/jour, grâce à une énergie verte.» Enfin, avec ce projet territorial, Tiru devrait devenir l’un des plus importants employeurs de l’île, avec à terme une trentaine de salariés.