Dans son rapport annuel, la Cour des comptes fustige la gestion des déchets ménagers de la région Ile-de-France.
Les griefs n’en finissent pas : planification et performances insuffisantes, un financement trop centré sur la Teom... En bref, il faut mieux faire. Au niveau de l’organisation d’abord, "la carte et l’organisation des syndicats de traitement ne prennent pas du tout en compte la recomposition de fond du paysage de l’intercommunalité à fiscalité propre actuellement en cours en Île-de-France", pointe la Cour des comptes qui constate également l’absence de rationalisation et de l’organisation du traitement.
Le financement est également mis en cause. A ce jour l’élimination ou la valorisation des déchets est assumée à 95% par le contribuable via la Teom quand 25% des déchets sont produits par l’administration, les commerces et les industries. La redevance spéciale ne concerne que 30% des communes (5% du service public), et la tarification incitative a été tout bonnement squizzée sauf dans 4 communes et 2 syndicats.
Enfin, le service est à revoir. Le recours à l’incinération reste majoritaire (60%), suivi du recyclage (26%), et de l’enfouissement (9%). Les performances de tri laissent aussi à désirer en raison de l’absence d’équipements adéquats principalement. C’est ainsi qu’à Paris, il manque des bacs de collecte de papiers/emballages dans 9 900 immeubles et de verre dans 22 400 immeubles.