L’Observatoire Régional des Déchets d’Ile-de-France – Ordif – vient de publier les dernières "Données de caractérisations locales des ordures ménagères résiduelles (OMr) en Île-de-France".
Une étude menée de 2010 à 2015 d’où à partir des données homogènes collectées auprès de 9 intercommunalités représentant 7.800.000 habitants (soit 65 % de la population francilienne), il est possible de tirer une estimation de la composition moyenne des OMr franciliennes. Les principales fractions identifiées sont : 28% de déchets putrescibles, 16% de plastiques, 13% de textiles, 11% de papiers, 8% de cartons et 6% de verre. L’étude permet aussi de mettre en évidence des tendances franciliennes, comparées aux données nationales. Ainsi les quantités plus faibles de déchets putrescibles masquent un gaspillage alimentaire plus important, notamment dans la zone centrale de la Région. Par ailleurs des quantités plus importantes de cartons d’emballages et de déchets plastiques (notamment films et bouteilles) révèlent que le recyclage de ces flux pourraient être doublés voire triplé. Idem pour des quantités comparables de papier, qui masquent une surreprésentation des papiers graphiques et des quantités plus faibles d’imprimés publicitaires et de journaux magazines. Enfin l’étude permet d’identifier les principaux gisements de recyclages : les biodéchets, et notamment les déchets de cuisine, ainsi que les papiers et cartons. Au final, près de 2 millions de tonnes de déchets recyclables sont présentes dans les OMr, soit plus de la moitié du gisement. Autant de travail pour réussir à capter et traiter ces flux qui finissent enfouis ou incinérés.