La notion de droit à la déconnexion n’est pas définie par la loi. On peut décrire ce droit comme celui pour le salarié de ne pas être connecté à un outil numérique professionnel (smartphone, internet, email, etc.) pendant les temps de repos et de congés car, selon la loi travail (El Khomri), le droit à la déconnexion vise à assurer aux salariés la garantie de bénéficier des durées minimales de repos.
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De l’avis de la FICIME, l’esprit du texte révèle bien la notion d’un droit, qui, certes, doit être effectif, mais dont l’exercice relève donc de la liberté du salarié !
Existe-t-il une condition de taille d’entreprise ou de représentation du personnel pour le mettre en œuvre ?
- NON pour le droit à la déconnexion des forfaits jours, aucune condition de taille de l’entreprise ou de représentation du personnel
- OUI pour la négociation annuelle sur la qualité de vie au travail, nous pouvons retenir que ce sera pour les entreprises de plus de 50 salariés ayant un délégué syndical
Est-ce une obligation ou un objectif ?
- Une obligation pour le droit à la déconnexion des forfaits jours
- Une obligation de négocier mais comme d’habitude, pas d’aboutir à un accord pour la négociation annuelle sur la qualité de vie au travail mais dans ce cas il faudra faire une charte.
Et ce avant le 1er janvier 2018 !
En conclusion, ce sujet concerne toutes les entreprises. Seules les entreprises dans lesquelles d’une part aucune section syndicale d’une organisation syndicale représentative et, d’autre part qui n’emploient aucun salarié en forfait jours ne sont pas concernées.
Il est donc recommandé aux entreprises d’engager dès à présent une discussion avec le groupe et la Direction avant d’engager toute négociation. Les entreprises doivent donner aux salariés la faculté de se déconnecter. Mais, pour autant, il semble bon de rappeler que la notion de travail "commandée" par l’employeur doit rester le principe et que le salarié a aussi le devoir d’assurer sa propre santé et sécurité au travail.