L’Observatoire régional des déchets d’Île‐de‐France (Ordif) vient de publier la synthèse de ses travaux sur les opportunités d’utilisation du biométhane comme carburant en Île‐de‐France.
Une étude menée dans le cadre du projet Bin2Grid lancé en 2015 et auquel participent des métropoles européennes comme Zagreb, Skopje, Malaga et Paris. À ce jour, l’Ile-de-France compte donc 15 stations GNV ouvertes ; 7 projets d’ouverture pour 2017 ; 25 000 km de réseaux de gaz exploités par GRDF et 5 unités de méthanisation qui injectent dans le réseau de gaz, sur une quinzaine de sites régionaux de production de biogaz. Et bien qu’il soit encore confronté à de nombreux enjeux et contraintes en Île‐de‐France, le développement du GNV semble s’accélérer, en lien notamment avec les ambitions affichées de sortie du diesel. « Un développement qui peut s’appuyer dans un premier temps sur les secteurs professionnels, en particulier celui du transport routier de marchandises », explique l’Ordif qui plaide aussi pour le développement du réseau d’avitaillement pour étendre l’utilisation du GNV à d’autres utilisateurs, voire aux particuliers. Selon l’observatoire, l’essor du GNV pourra être porté par la mise en place de partenariats entre les acteurs, l’implication des collectivités ou encore une fiscalité avantageuse. « La filière biogaz issu des déchets représente une véritable opportunité pour accélérer la transition énergétique et environnementale de notre région. Levier pour développer la mobilité durable ou encore valoriser et recycler les biodéchets, nous devons tirer parti de nos ressources et structures déjà en place pour devenir une vitrine nationale en matière de circuits courts », plaide Jean‐Philippe Dugoin‐Clément, président de l’Ordif.