Le rapport du député du Nord Rémi Pauvros sur la reconfiguration du canal Seine-Nord Europe doit être remis ce matin au ministre des transports Frédéric Cuvillier.
Selon les informations du quotidien Les Echos, le coût du projet entièrement reconfiguré aurait été ramené à son coût initial entre 4,4 et 4,7 mds€ grâce à l’abandon d’un PPP très onéreux (+1,5 md€). Le projet pourrait être soutenu par une société publique avec pour actionnaires Voies Navigables de France et les collectivités. Le financement du projet a également été revu depuis l’intégration du projet par l’Union européenne dans le Mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) avec à la clé une enveloppe assurant le financement de 40% du coût des travaux et de 50% des études. D’autre part, les collectivités portent désormais leur participation à 1 md€.
En termes de construction, les caractéristiques techniques ont été conservées, révèle Les Echos. Le nouveau projet pourrait réutiliser le canal du Nord sur une dizaine de kilomètres, une écluse serait supprimée et la hauteur de l’écluse la plus haute réduite de moitié. En outre, plusieurs équipements, certains dédiés à l’approvisionnement en eau de la métropole lilloise, pourraient être différés. En pratique, le rapport Pauvros recommande la réalisation prioritaire du tronçon central de 106 km entre Compiègne et Douai avant d’aller plus loin dans le projet. Les travaux préparatoires devraient être lancés en 2015 pour une mise en service prévue en 2022.