La nouvelle ministre de l’écologie Segolène Royal était entendue hier par le Sénat sur le sujet de l’écotaxe. Outre la piste des camions étrangers, la future ex-présidente du Conseil régional de Poitou-Charentes envisage de mettre les sociétés d’autoroute à contribution.
L’écotaxe sous sa forme actuelle semble définitivement enterrée. Auditionnée hier par le Sénat, Ségolène Royal a renouvelé sa réticence à poursuivre la collaboration avec la société Ecomouv’ arguant de sa rémunération exorbitante. Depuis plusieurs semaines déjà, la nouvelle ministre de l’écologie explore des pistes alternatives pour permettre la collecte des quelques 800 M€ nécessaires au financement des infrastructures de transport.
Après avoir esquissé la possibilité de taxer les camions étrangers empruntant les routes françaises, Ségolène Royal envisage de mettre les sociétés d’autoroute à contribution. "On a commencé à contacter les sociétés d’autoroutes et leurs actionnaires pour évoquer cela. Après tout, leurs actionnaires sont des groupes de BTP qui ont intérêt à ce qu’on puisse construire les infrastructures prévues. Peut-être y a-t-il un espace de négociation à ce sujet", a indiqué la ministre.
Ce mercredi, Ségolène Royal sera entendue dans la matinée par la commission d’information de l’Assemblée Nationale. Prudente, elle précise toutefois que rien ne sera décidé avant la remise du rapport de la commission sénatoriale fin mai.