Le gouvernement a annoncé que l’écotaxe était définitivement écartée, au profit d’un nouveau système qui reprend toutefois sensiblement le même principe que la mesure tant contestée mais en adoptant un nouveau nom : le péage de transit.
Le péage de transit consistera en un prélèvement mettant à contribution les poids lourds de plus de 3,5 tonnes et qui devrait s’appliquer sur 4000 kilomètres de routes où le trafic journalier des camions est supérieur à 2500 véhicules. L’étendue du réseau qui sera concerné par la mesure s’en trouve donc nettement diminuée par rapport au projet de l’écotaxe, qui tablait sur 15 000 kilomètres.
La tarification moyenne devrait être de 13 centimes d’euro le kilomètre, ce qui laisse présager une recette brute comprise entre 550 et 560 millions d’euros, contre plus d’un milliard qu’aurait dû rapporter l’écotaxe. Ce qui pose question quant à la manière dont l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF) va financer les engagements des contrats de plan Etat-Régions. Enfin, la société Ecomouv’, qui était initialement chargée de collecter l’écotaxe, devrait désormais mettre en œuvre le péage de transit, l’Etat réfléchissant par ailleurs à une augmentation de son capital au sein de l’entreprise.