Selon des documents fournis par l’ambassade du Népal à Doha au journal britannique The Guardian, 44 ouvriers népalais travaillant sur les chantiers des sites du Mondial de football 2022 sont décédés entre le 4 juin et le 8 août 2013.
Pour rappel, les ouvriers népalais représentent 40% de la main d’oeuvre employée au Qatar. En 2013, ils ont été près de 100 000 à émigrer dans l’émirat pour travailler. Ces employés, embauchés notamment sur les chantiers des stades et des infrastructures du futur Mondial en 2022, sont décédés pour la pluparts à la suite d’attaques et d’insuffisances cardiaques ainsi que d’accidents du travail. Selon l’enquête du Guardian, ces ouvriers ont été confrontés à des conditions de travail innommables où l’accès à l’eau était interdite sous 50° et présentant des conditions sanitaires révoltantes. La Confédération internationale des syndicats a fait savoir dans le Guardian qu’au rythme actuel le nombre de décès pourrait atteindre les 4 000 à l’horizon du Mondial 2022.
De son côté, le Comité suprême Qatar 2022, en charge de l’organisation de la Coupe du monde, s’est déclaré "profondément préoccupé par ces allégations visant certains prestataires et sous-traitants du site de construction de Lusail City et considère la question avec le plus grand sérieux". Une enquête aurait d’ores et déjà été lancée.