Le gouvernement Valls a enclenché le processus de privatisation des aéroports qui avait été envisagé sous le gouvernement Fillon. L’infrastructure de Toulouse-Blagnac, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 49,9%, a déjà reçu plusieurs offres de rachat, dont celle du groupe Vinci.
Accueillant 7,5 millions de passagers par an pour un chiffre d’affaires annuel de 117 millions d’euros, l’aéroport de Toulouse-Blagnac représente des enjeux non-négligeables. L’Etat, en accord avec les autorités locales, souhaiterait donc vendre sa participation de 49,9% dans l’infrastructure toulousaine afin d’enregistrer plus de 150 millions d’euros de recettes. Selon Le Figaro, le ministère de l’Economie a amorcé la procédure le 11 juillet dernier, les candidats ayant commencé à déposer leurs offres le 15 septembre.
Parmi les groupements intéressés par le rachat de l’aéroport de Toulouse, on peut citer le consortium Vinci-Caisse des dépôts-EDF (qui serait le grand favori), Aéroports de Paris (ADP)-Predica (filiale du Crédit agricole) ou encore le groupe canadien de BTP SNC Lavallin. Malgré tout, Vinci semblerait donc en pôle position en raison de son expertise dans le domaine : le groupe exploite déjà 23 aéroports à l’échelle internationale, dont 10 dans l’Hexagone. Qui plus est, l’Etat privilégierait de vendre sa participation à une entreprise française.
Dans tous les cas, le gouvernement annoncera d’ici la fin de la semaine les candidatures retenues pour la cession de sa participation, les groupements sélectionnés devant ensuite déposer des offres définitives le 31 octobre. Enfin, c’est courant novembre que l’Etat rendra public son choix final. Si le processus de privatisation des aéroports rencontre un certain succès – Le Figaro estime que les infrastructures de Lyon et Nice devraient emboîter le pas à celle de Toulouse, ce sont plusieurs centaines de millions d’euros que l’Etat pourrait espérer récupérer. Des sommes bienvenues dans ce contexte de difficultés budgétaires.