Dans un entretien accordé au quotidien régional Ouest France, le Premier ministre Manuel Valls a renouvelé sa volonté de voir le projet de l’aéroport controversé de Notre-Dame-des-Landes, en Loire-Atlantique, se concrétiser.
Face aux interrogations et contestations soulevées par l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes – ou aéroport du Grand Ouest, le Premier ministre Manuel Valls réaffirme sa décision d’emmener le projet jusqu’au bout, rappelant l’historique du dossier : "Cela fait 15 ans que ce projet a été décidé et soutenu par les gouvernements successifs. Les raisons n’ont pas changé. Cet aéroport est nécessaire pour le développement de Nantes et de son agglomération, et plus globalement celui de l’Ouest de la France et des deux régions les plus directement concernées : les Pays de la Loire et la Bretagne".
Le chef du gouvernement a également déclaré à Ouest France le calendrier qu’il comptait mettre en œuvre pour amorcer la construction de l’aéroport : "Ce projet est soutenu par les collectivités territoriales et par les acteurs économiques. Ce qui a été acté, c’est qu’il fallait attendre l’épuisement d’une série de recours, et des décisions de la justice administrative. Ce sera le cas au premier semestre 2015. Après la décision du tribunal administratif, il faudra alors s’engager dans la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes".
Une annonce qui a visiblement surpris la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal : invitée hier soir sur France 5, celle-ci n’était apparemment pas au courant de cette prise de position du Premier ministre. Souhaitant un "bon courage" à ce dernier et estimant que Manuel Valls "[avait] le droit de prendre des décisions", la ministre a conclu en "[laissant] l’entière responsabilité de sa déclaration" au chef du gouvernement. Quand elle a obtenu le portefeuille de l’Ecologie, Ségolène Royal avait estimé qu’il fallait une "remise à plat" du projet.