Jeudi 18 décembre, un nouveau pont enjambant le Danube a été inauguré à Belgrade, en Serbie. Des officiels chinois étaient présents car il s’agit de la première infrastructure de transport digne de ce nom réalisée par la Chine en Europe.
D’après une dépêche AFP, le nouveau pont dont s’est dotée la capitale de la Serbie est long de 1,5 km et aurait coûté 136,5 millions d’euros. L’infrastructure s’inscrit en réalité dans un projet plus vaste impliquant la construction d’une autoroute périphérique encerclant Belgrade. L’objectif de ce projet est de réduire la circulation intramuros de la ville, où circule aujourd’hui un grand nombre de poids lourds. Et ce sont donc des entreprises chinoises qui ont conçu l’ouvrage, une première sur le Vieux Continent.
Mais derrière l’aspect matériel du pont, les motivations du chantier étaient majoritairement économiques : la Chine espère que l’infrastructure servira de corridor entre la Grèce et le centre de l’Europe de façon à ce que l’Empire du Milieu puisse augmenter ses échanges commerciaux avec le marché européen. En parallèle, la Chine, la Hongrie et la Serbie ont ratifié un accord commun sur la construction d’une LGV (Ligne à Grande Vitesse) assurant la connexion entre Belgrade et Budapest, capitale de la Hongrie. Toujours dans l’optique d’aider la Chine à accroître sa force commerciale en Europe Centrale.