L’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) commence plutôt bien l’année 2015 : l’Etat a décidé de doubler ses financements, ce qui permettra à son budget de passer de 598 millions d’euros à 1,39 milliard. Objectif de cette mesure : compenser la très lourde perte de l’écotaxe et tenter de relancer le secteur des travaux publics.
Les Echos ont mis la main sur le communiqué de l’AFITF relatif à cette bonne nouvelle : "Après deux années marquées par les difficultés de mise en œuvre de l’écotaxe, l’AFITF retrouvera en 2015 un budget plus conforme à ses besoins avec l’affectation d’une recette nouvelle décidée par la loi de finances : une augmentation de 2 centimes par litre de gazole sur les véhicules légers et de 4 centimes sur les poids lourds apporte une recette supplémentaire de 1,13 milliard d’euros", détaille l’organisme public. Ce budget boosté devrait servir à financer, d’une part les projets compris dans les contrats de plan Etat-régions, d’autre part le 3ème appel à projets concernant les transports collectifs en site propre.
En effet, les opérations dites non routières toucheront 433 millions d’euros de la part de l’AFITF ; dans le détail, 190 millions seront destinés aux projets ferroviaires des contrats de plan Etat-régions et 160 millions bénéficieront au plan de mobilisation pour les transports en commun de la région francilienne. La maintenance des infrastructures de transports – plus particulièrement les systèmes de sécurité des tunnels ainsi que l’entretien des réseaux routiers – sera également concernée par cet énorme apport de financements.
Mais les projets de Lignes à Grande Vitesse (LGV) ne seront pas non plus en reste, puisque d’après l’AFITF, "un effort particulier est fait pour les paiements en faveur de RFF [Réseau Ferré de France, ndlr] au titre des chantiers de LGV en cours". Cependant, c’est le réseau routier hexagonal qui sort grand vainqueur de la répartition du budget de l’organisme : ce dernier devrait consacrer en 2015 une enveloppe de 618 millions d’euros pour moderniser, sécuriser et développer le maillage existant.