Selon le baromètre Vecteur Plus, en Bretagne la commande publique des travaux routiers a chuté de -30% au 4è trimestre 2014 par rapport au 4è trimestre 2013. Un constat qui inquiète les entreprises de construction des routes, des rues et des infrastructures de mobilité (SPRIR).
Avec près de 70 000 km de routes, la Bretagne dispose d’une infrastructure routière dense qui joue un rôle fondamental dans la dynamique économique de la région. Depuis plusieurs mois, les professionnels des routes et des infrastructures de mobilité observent un recul marqué des travaux routiers censés entretenir les chaussées.
Car une route bien entretenue voit sa couche de roulement renouvelée tous les 7 ans. Actuellement, les interventions sont beaucoup plus espacées."Usure du revêtement, traitement de l’eau stagnante dans les fossés, fissures sur le revêtement, déformation de la chaussée… Le coût est multiplié par 10 si la route n’est pas entretenue régulièrement et si elle doit subir une rénovation lourde qui touche à la structure", rappelle Tanguy Le Blay, président du SPRIR - Routes de Bretagne.
"Chaque année, ce sont 25% du budget dédié à la route qui sont supprimés. Si rien n’est fait pour renverser la tendance, ce sont aussi 60 000 personnes qui perdront leur emploi, alors qu’il y a une véritable attente des usagers. Un bon entretien et la modernisation des infrastructures routières peuvent sauver des vies sur la route !", affirme de son côté Daniel Quéro, président de 40 millions d’automobilistes