Ce lundi, la Commission européenne annonçait le déblocage d’une enveloppe de 1,7 milliard d’euros pour financer les infrastructures françaises de transports, et notamment le tunnel ferroviaire Lyon-Turin. Ce mercredi, Bruxelles précise cependant qu’elle attend maintenant que la France se positionne sur sa propre participation au projet.
Comme le rappellent Les Echos, le tunnel ferroviaire devant relier Lyon à Turin consiste en une galerie de 57 kilomètres, au coût estimé à 8,5 milliards d’euros. Sur l’enveloppe de 1,7 milliard d’euros débloquée par la Commission européenne et à destination de la France, la part consacrée au Lyon-Turin serait environ de 813 millions, un montant inférieur à ce qui était initialement prévu. Cela s’explique par la volonté de Bruxelles de voir Paris clarifier son propre financement du projet, évalué à 2,2 milliards. Et pour atteindre cette somme, un groupe de travail parlementaire envisagerait la création d’une "eurovignette", sorte d’écotaxe réactualisée et valable uniquement pour les poids lourds circulant entre la France et l’Italie.
Dans tous les cas, la Commission européenne a jugé que "seulement" 2 milliards d’euros de travaux seraient effectivement réalisés d’ici 2020, contre les 3,2 milliards avancés par les acteurs du chantier, d’où la réduction de la subvention européenne. Le taux de cofinancement pratiqué par l’institution communautaire, lui, est de plus de 40%. Bruxelles reste toutefois prudente à l’égard de la France et de l’Italie, qui seraient toutes les deux un peu trop optimistes quant à l’avancement des travaux, sachant qu’il y a toujours des litiges juridiques en cours.