Alors que le plan de relance autoroutier de 3,3 milliards d’euros signé avec les concessionnaires vient d’être lancé, François Hollande a annoncé un nouveau plan de construction d’infrastructures routières locales, sorte de plan de relance autoroutier bis. Un choix aberrant pour la Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports (FNAUT).
Pour rappel, cette 2ème initiative en faveur des travaux publics répond à la proposition de Vinci Autoroutes de faire aboutir 100 projets visant à améliorer la circulation périurbaine autour de Paris et des métropoles de province.
Si la FNAUT ne conteste pas que le réseau routie nécessite d’importants travaux d’entretien, elle estime que vouloir en augmenter la capacité dans les zones urbaines "est aberrant". "On sait depuis 50 ans qu’une telle augmentation, contre-productive, ne réduit la congestion que temporairement ; elle ne fait que favoriser l’étalement urbain diffus et induire un trafic routier supplémentaire", écrit-elle dans un communiqué.
"Alors que les propositions de la FNAUT pour un 4ème appel à projets de TCSP urbains sont ignorées, que le réseau ferré, en partie laissé à l’abandon, se contracte peu à peu, et que les grands travaux ferroviaires (lignes nouvelles, rocade fret de Lyon) sont bloqués, privilégier encore l’extension du réseau routier dénote une totale incompréhension des enjeux de la politique des transports", assène-t-elle.
Par conséquent, elle demande au chef de l’Etat de "mieux apprécier les urgences, d’abandonner le nouveau plan de travaux routiers, digne des années 1970, et de favoriser au contraire le développement des transports collectifs urbains et ferroviaires ainsi qu’un plan national vélo ambitieux, susceptibles de créer deux fois plus d’emplois à dépense égale".