Le nouveau plan de relance autoroutier, initié par le président de la République François Hollande et concocté par Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports, a été officiellement lancé hier. L’enveloppe du projet se chiffre à 1 milliard d’euros, une somme qui devrait permettre d’amorcer des chantiers de réaménagements routiers. Avec aussi, pour les automobilistes, une hausse des tarifs de péages.
Le plan gouvernemental en faveur du secteur autoroutier a donc été officiellement lancé ce lundi 19 septembre, avec le début des négociations entre les collectivités territoriales (régions, départements, communes), les agents de l’Etat (préfets) et les concessionnaires des infrastructures, pour fixer des accords sur les chantiers de réaménagements routiers à venir. Pour ce projet, l’exécutif a débloqué une enveloppe d’un milliard d’euros dans l’optique de répondre aux attentes des collectivités mais aussi de relancer l’activité dans les travaux publics. En toile de fond, le gouvernement souligne aussi l’amélioration de la qualité de service et la volonté de concrétiser des projets environnementaux. Dans une interview accordée au Journal du Dimanche, le secrétaire d’Etat Alain Vidalies affirme que ce plan a été conçu pour répondre à « des demandes précises d’aménagements ».
Après moult consultations des sociétés concessionnaires d’autoroutes et des collectivités, le gouvernement a établi une liste non-exhaustive de 50 dossiers à mener à bien, parmi lesquels « 30 opérations routières, type échangeurs, véritablement d’intérêt pour les territoires. S’ajouteront la création d’aires de covoiturage et des aménagements environnementaux comme des écoponts, des murs antibruit », poursuit Alain Vidalies dans les colonnes du JDD. L’objectif est de conclure des accords avec les collectivités territoriales d’ici le 30 septembre, pour que les premiers chantiers soient lancés à la fin 2017. Alain Vidalies avance les chiffres « d’un milliard d’euros d’activité d’ici à 2019 et la création d’environ 5 000 emplois ». Mais c’est bien sur le volet financement de ce plan autoroutier que le ton a commencé à monter : l’exécutif ayant refusé d’allonger les contrats de concession des sociétés autoroutières, ce sera par conséquent aux collectivités d’apporter une participation, complétée par une augmentation du tarif des péages pour les automobilistes ; augmentation comprise entre 0,3% et 0,4% chaque année, sur la période 2018-2020, et qui sera contrôlée par l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer).