Dans le feuilleton de la piétonisation des voies sur la rive droite de la Seine à Paris, un nouvel épisode vient de s’ajouter. La maire PS de la capitale, Anne Hidalgo, a en effet annoncé la création d’un tram-bus à haut niveau de service, toujours dans l’optique de décongestionner le trafic automobile au cœur de la ville.
Anne Hidalgo persiste et signe. Alors que la polémique sur la fermeture à la circulation automobile des berges de Seine est encore vive, l’édile parisienne annonce une mesure supplémentaire en faveur des transports en commun : dans le cadre de nouveaux aménagements, un tramway-bus électrique à haut niveau de service va voir le jour. D’après le journal Les Echos, ce projet permettrait de desservir Paris dès le mois de septembre 2018, et s’étendrait jusqu’aux Hauts-de-Seine à l’Ouest, et au Val-de-Marne à l’Est, à l’horizon 2023. Dans la capitale intramuros, le tram-bus réquisitionnerait 2 des 4 couloirs de circulation des quais hauts de la rive droite : d’abord du pont de la Concorde jusqu’à l’Hôtel de Ville, ce dispositif empêchera même les voitures de circuler au niveau du Carrousel du Louvre et le long du jardin des Tuileries. En parallèle, une partie de la rue de Rivoli passerait en double sens, et une piste cyclable à double sens elle aussi sortirait de terre entre la Concorde et Bastille. La capitale envisage d’investir pour ce projet 35 millions d’euros d’ici à 2020 et 135 millions d’ici à 2023.
Une décision qui risque de rajouter une couche à la polémique. De son côté, la municipalité souligne que ce tramway-bus représenterait un atout pour décrocher les Jeux Olympiques de 2024, et que plus largement il désengorgerait 3 lignes de métro. Reste à obtenir l’aval de l’autorité organisatrice des transports collectifs en région francilienne, le Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France), présidé par Valérie Pécresse (LR), également présidente de l’exécutif régional, et qui n’est déjà pas très favorable à la piétonisation des voies sur berges.