En reprenant Dynapac au groupe Atlas Copco, Fayat conforte avec Bomag sa position de leader mondial incontesté du compactage et du finisseur. Sa division machines routières atteint un chiffre d’affaires de 1,3 Mds€ soit une augmentation de 30 %. Les deux marques sont conservées. Place aux synergies industrielles.
Avec le rachat de Dynapac, en cours de validation par les autorités compétentes, Fayat s’offre un des fleurons mondial de la machine routière, tant en compactage qu’en finisseurs. Avec sa filiale Bomag, le groupe patrimonial français renforce ainsi de manière significative sa présence mondiale en profitant des positions occupées par chacune des marques dans le monde. « Notre stratégie est claire, Dynapac et Bomag resteront deux marques à part entière, concurrentes mais aussi complémentaires géographiquement au niveau de parts de marché qu’elles détiennent respectivement par pays », assure Jean-Claude Fayat, Pdg de l’entreprise éponyme.
Au niveau des gammes proposées, même s’il est encore trop tôt pour parler d’harmonisation ou d’évolution, on image aisément que Bomag bénéficiera de l’expertise de Dynapac en matière de finisseurs, et surement l’inverse sur la gamme de rabotage, mais aussi plus tard sur le compactage léger, comme ce fut le cas à l’époque de STV. En tous les cas une chose est sûre, Fayat, fidèle à son fonctionnement, devrait préserver ce qui fait la force de l’entreprise Dynapac, sa culture dans l’innovation, avec son centre R&D propre.
« A notre niveau, nous appliquons ce qui fonctionne dans l’automobile, c’est-à-dire la mise en place de plateformes de production communes à l’échelle de nos usines et le développement de points de différenciation au niveau des marques qui gardent ainsi leur spécificité et leur propre image. Pour nos clients, cela est totalement transparent », ajoute Jean-Claude Fayat qui sait que les économies d’échelles seront évidentes et logiques à mettre en place au travers de cette acquisition. Entre les achats de composants premiers comme les moteurs, les synergies au niveau production industrielle, le partage de savoir faire, les sujets ne manqueront pas.
L’acquisition définitive sera actée au deuxième semestre de cette année, mais dans la logique de cette acquisition qui s’est faite aux dires du Pdg de Fayat, très rapidement, il n’y a pas beaucoup de risques de position dominante qui pourrait remettre en cause l’accord. L’interrogation à venir est de savoir ce que vont devenir les accords de fourniture sous forme d’OEM que gère Dynapac pour d’autres intervenants concurrents.