Le candidat du Parti Socialiste à l’élection présidentielle, Benoît Hamon, a présenté son programme en matière de travaux et de commande publiques devant les participants du Forum « Réinvestissons la France », organisé par la FNTP. Ses mesures-phares portent sur la planification et la transition écologique des travaux, ainsi que sur le rééquilibrage des projets dans toute la France.
Benoît Hamon, candidat du PS à la présidentielle, a placé la transition écologique au cœur de son projet politique : « Je souhaite une programmation et une planification des travaux d’infrastructures, qui doivent de surcroît répondre aux enjeux actuels, tels que la préservation de l’environnement ou l’attractivité des territoires ». Dans ce cadre, une enveloppe de 20 milliards d’euros pourrait être débloquée, mais le but serait en outre de garantir un rééquilibrage des projets à l’échelle de toute la France, et arrêter de favoriser des régions comme l’Ile-de-France. « Les grands projets type Notre-Dame-des-Landes doivent passer par des conférences de consensus, des procédures qui remettent au centre la notion de concertation. Il faut aussi revoir les chantiers au coût exorbitant, comme le Lyon-Turin. Malgré tout, une politique de grands travaux ne doit pas être négligée, surtout dans l’optique des Jeux Olympiques de 2024. »
L’autre enjeu prioritaire de Benoît Hamon est la rénovation thermique des bâtiments, là encore afin de limiter l’impact économique et environnemental. Le candidat PS souhaite par ailleurs développer le ferroutage, donc privilégier le rail à la route. « Mais c’est toute la politique d’aménagement du territoire qui est à revoir », souligne l’ancien ministre de François Hollande. « Une grande partie de la population vit en zone rurale ou en zone périurbaine, et se trouve éloignée des infrastructures et des services publics. Il faut donc revoir l’offre des moyens de transports. » La transparence du paiement est une autre exigence de Benoît Hamon, qui considère que c’est à l’usager de payer – et non au contribuable. Quant au compte pénibilité : « On garde le principe, mais on doit revoir le mécanisme. Mais je ne toucherai pas au principe, car c’est une question de justice ».