Les Français ont décidé : le nouveau président de la République est Emmanuel Macron. Au grand soulagement des marchés. Dans le secteur des TP, on salue l’élection de celui qui est à l’origine du dispositif de suramortissement voué à favoriser les investissements industriels. Bruno Cavagné, président de la FNTP, s’est même fendu d’un communiqué pour l’occasion. Pour ceux qui cherchent encore à cerner le nouvel homme d’Etat, Construction Cayola vous propose de revenir sur les mesures qu’il destine aux TP.
Pour l’ex-ministre de l’Economie de François Hollande, l’objectif est d’établir un plan quinquennal, qui se déclinerait en plusieurs enveloppes : « Je propose d’abord une sorte de pacte girondin de 10 milliards d’euros avec les collectivités territoriales, et un système d’ajustement avec bonus/malus selon les collectivités qui feraient des efforts pour réduire leur millefeuille et leurs dépenses, tout en augmentant leurs procédures de regroupement. » Mais plus largement, Emmanuel Macron désire débloquer 50 milliards d’euros pour son plan d’investissements, « dont 20 milliards pour les TP, pour renouveler les infrastructures et réaliser la transition écologique et numérique ». Simplification administrative – avec éventuellement la suppression des départements suivant les régions, et le regroupement de toutes les procédures administratives en une seule autorisation – et évaluation annuelle des politiques budgétaires sont également au programme.
« Je veux une politique de proximité, de modernisation, de capillarité et d’intermodalité pour nos infrastructures », a poursuivi le candidat d’En Marche !. « Le but est d’articuler tous les moyens de transports et d’associer les territoires. Nous devons arrêter de vouloir construire des aéroports ou des LGV partout, cela n’a aucun sens ! Et au final, qui paye ? » Dans ce cas, que fait-on avec des projets controversés mais déjà amorcés comme l’aéroport du Grand Ouest ? « On va jusqu’au bout de Notre-Dame-des-Landes et du Lyon-Turin, car il s’agit de chantiers déjà commencés. Mais il faut revoir la méthodologie, en consultant la population, en débattant avec les citoyens et en faisant davantage de médiation. » Sur le plan macroéconomique, Emmanuel Macron veut « convaincre nos amis allemands, recréer la confiance du couple franco-allemand pour refonder une stratégie d’investissement en Europe, avec un budget européen dédié aux infrastructures ». Enfin, sur le compte pénibilité tant décrié par la profession, le candidat d’En Marche ! a déclaré qu’il souhaitait « revoir le mot pénibilité, qui à mon sens n’est pas approprié. Cependant je veux garder l’idée originelle, et simplement modifier le mécanisme pour qu’il laisse davantage place à la concertation ».