La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) poursuit sa démarche de consultation engagée avec ses fédérations régionales autour de l’avenir des infrastructures en France. 10 débats incitant les habitants à livrer leurs visions des infrastructures ont déjà été organisés alors que le 11e se tiendra à Paris le 8 juin prochain.
« La démarche « Réinvestissons la France » de la FNTP repose sur deux constats : la France subit un déclassement dans les infrastructures depuis plusieurs années et ces dernières sont pourtant un élément de réponse aux besoins du pays. Elles sont aussi bien créatrices de richesses que de lien social, en matière notamment de mobilité », observe Jean-Christophe Angenault, directeur de cabinet et directeur des relations institutionnelles & réseau à la FNTP. Convaincue que des infrastructures nouvelles peuvent améliorer la compétitivité du pays et répondre aux objectifs de la croissance verte, la Fédération a imaginé un vaste débat porté au plus près des citoyens désireux de se faire entendre. Une première dans le secteur.
« Les élus n’ont plus le choix, ils doivent désormais s’appuyer sur l’avis de la population pour enclencher le processus d’acceptation d’un projet lourd parfois coûteux. Car rappelons-le, une infrastructure doit répondre à un besoin citoyen. Nous avons donc souhaité repartir de 0 en instaurant un format moderne de débat participatif », confirme Olivier Garrigue, secrétaire général de la FRTP Ile-de-France. La dernière étape du tour de France engagée par la FNTP s’achève à Paris où la question des infrastructures est plus cruciale qu’ailleurs en raison du statut de « cœur de métropole » de Paris.
« L’Ile-de-France bénéficie d’une attention particulière en raison de son territoire réduit qui accueille la capitale, la plaque tournante du réseau ferroviaire, et surtout, le méga projet du Grand Paris », note José Ramos, président de la FRTP Ile-de-France. « Paradoxalement, c’est une des régions où les infrastructures, de plus en plus vieillissantes, sont le plus mal entretenues. C’est ainsi qu’un accident routier sur trois est dû à une mauvaise qualité de la route ».
Ce modèle participatif à l’échelle francilienne tend à prouver son efficacité alors que l’ensemble des lignes du Grand Paris Express a été soumis à une enquête publique rigoureuse soldée par l’obtention rapide de l’intégralité des déclarations d’utilité publique (DUP). « En consultant très en amont les citoyens, nous pouvons aller plus vite dans la conception et la réalisation d’un projet d’infrastructures », conclut le président.
A gauche : Jean-Christophe Angenault. A droite : José Ramos. Crédit photo : BTP Magazine