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Hippodrome de Longchamp : un sprint vers la modernité

PUBLIÉ LE 25 JUILLET 2017
JULIA TORTORICI
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Hippodrome de Longchamp : un sprint vers la modernité
France Galop, organisateur des courses de galop en France, et propriétaire et exploitant du site, a fait appel à Bouygues Bâtiment Ile-de- France Ouvrages Publics pour la rénovation de l’Hippodrome de Longchamp. Avant d’être dévoilé aux amateurs et professionnels des courses hippiques en avril 2018, le nouvel équipement, situé au cœur du bois de Boulogne, sera passé par des phases de démolition, construction et de restructuration lourdes où la préfabrication béton aura fait figure de favorite dans la course vers la modernité.

Conçu par Dominique Perrault, le projet se déploie sur une zone de 11 ha et porte sur la déconstruction des tribunes de l’hippodrome existant, remplacées par une tribune unique de 160 m de long. Cette dernière supportera à terme un nouvel espace en verre panoramique constituée d’un porte-à-faux de 21 m. Globalement, la capacité de l’hippodrome est augmentée pour lui permettre de recevoir 70 000 personnes. 17 grandes loges de standing et 69 loges individuelles se dessinent, en plus d’un salon de réception et restauration privatif pour les propriétaires, ainsi qu’un espace grand public et parieurs. « Nous avons débuté le chantier en novembre 2015 avec une impressionnante phase de déconstruction mécanique. Une trentaine d’engins dont des pelles dotées d’une pince à béton ont contribué à démolir 71 000 m² de tribunes. Les quelque 88 000 t de béton broyé ont été à 80% retraités (soit 55 000 t) par l’entreprise de démolition Brunel, qui, au moyen d’un atelier de concassage, a revalorisé les déblais lors de la réalisation des bassins de drainage des eaux pluviales », explique Tony Dos Santos, directeur de production chez Bouygues Bâtiment Ile-de-France Ouvrages Publics. C’est fin février 2016 que les équipes sur place ont pu mettre en œuvre les premiers pieux qui auront servi de base à la construction du Paris Longchamp. « Cette phase de fondations, étalée sur environ 3 mois, portait essentiellement sur le forage de 550 pieux et micropieux de 0,50 à 1,20 m de diamètre à une profondeur de 15 à 16 m sur 50 000 m² d’emprise. Cette méthode seule permettait de s’affranchir d’un obstacle de taille : la proximité de la nappe phréatique située à 1,50 m de la surface », précise le responsable.

La préfabrication béton au départ

La phase de restructuration lourde, désormais achevée, a principalement consisté à recréer 1 000 m² de planchers répartis sur trois niveaux, réaliser les verticalités nécessaires à la mise en place de deux cages d’escaliers et d’un ascenseur, rénover les façades et reprendre partiellement la toiture pour y faire émerger le désenfumage. Concernant les bâtiments neufs, après l’installation de quatre grues à tour et le déploiement d’une quinzaine de grues mobiles en mars 2016, les travaux de gros œuvre ont débuté rapidement au niveau de la partie Patrimoine du chantier qui accueille des bâtiments à structure béton simple (30 nouveaux box et un bâtiment vétérinaire). Pour des raisons méthodologiques visant à épargner la nappe phréatique, les équipes travaux ont souhaité favoriser l’usage d’éléments préfabriqués en béton. « C’est ainsi que la dalle basse portée de 20 cm d’épaisseur de l’ensemble des bâtiments repose sur un système de pieux complété de 2,5 km de longrines préfabriquées », confirme Tony Dos Santos. Le parc impressionnant de grues déployé sur le site a d’ailleurs eu son rôle à jouer dans la mise en œuvre des quelque 2 km de gradins préfabriqués et 5 500 m² de dalles matricées. Pour tenir les délais, les nouvelles écuries et le bâtiment vétérinaire ont également été réalisés au moyen de prémurs. Les équipes travaux ont enchaîné avec la construction du bâtiment des « Planches », un ouvrage en structure mixte poteaux-poutres sur un niveau de rez-de-chaussée destiné à abriter quatre pavillons (le Pavillon des Balances pour les jockeys, le Pavillon d’Honneur avec les zones de réception, le Pavillon Suresnes avec les locaux informatiques et techniques, le Pavillon Manège dédié au stockage et la géothermie). Une dalle alvéolaire de 32 cm d’épaisseur reposant sur 200 poteaux acier-béton a ainsi été réalisée dans cette optique.

« Sang-pur-sang » unique

Face au morceau de bravoure que représente la tribune Jockey Club, pas question de se laisser distancer. Cet ouvrage de quatre étages en structure mixte, de 178 m de long et de 31 m de haut, est une première mondiale et fut une séquence clé du chantier. « Nous avons d’abord créé trois gros noyaux en béton centraux et réalisé un phasage horizontal comprenant la mise en œuvre des 2 200 t de poutres métalliques qui supportent une dalle de béton de 20 cm d’épaisseur. Elle a pour mission de retransférer les efforts des différents porte-à-faux sur les trois noyaux centraux », détaille Tony Dos Santos. Le coulage in situ des éléments ayant été d’office écarté, la construction des tribunes avec ses 800 gradins, 55 crémaillères et 300 m² de dalles sous gradins a été effectuée avec le concours de la société Capremib, chargée de fabriquer dans son usine de Cormicy des éléments homogènes correspondant à trois marches. Le choix de la préfabrication a d’ailleurs permis d’éviter la mise en place de coffrages toujours plus contraignants en parties hautes, mais aussi de disposer d’un cycle de pose optimisé grâce à la cadence de réalisation. Le regroupement de plusieurs marches en un seul élément homogène a aussi eu pour avantage de réduire le nombre de joints et d’avoir un ouvrage plus esthétique et de meilleure qualité. Leur longueur, définie par le projet, varie de 1 m à 5,40 ml pour un poids de 4,8 tonnes pour les plus grandes. Seules quelques unités de deux marches ont été réalisées pour répondre aux besoins de la configuration du projet. « Les gradins en béton sont soutenus au rez-de-chaussée par les crémaillères en béton préfabriqué et par des consoles métalliques dans les parties supérieures. Chaque crémaillère en béton préfabriqué a une longueur de 6,90 ml et un poids de 4,6 tonnes. Les gradins représentent quant eux 1000 m3 de béton et ont été produits à raison de 12 unités par jour », ajoute Clément Blanc, directeur de l’usine Capremib de Cormicy.

 
Finitions au finish

Au mois de juin dernier, l’architecture du bâtiment se distinguait nettement à travers le Bois de Boulogne. Les bâtiments s’équipaient sous l’impulsion de 350 personnes tout corps d’état confondus. Sur la Tribune du Jockey Club, la pose du carrelage se poursuivait sur tous les niveaux, en intérieur et en extérieur tandis que le revêtement en bois IPE habillait les premiers gradins. Ce bois exotique venu d’Amazonie et écoresponsable recouvrira l’ensemble des marches.

En parallèle, les équipes réalisaient les habillages muraux en bois dans les salons ainsi que celui de l’ensemble des plafonds sur les trois niveaux. Sous le porte-à-faux de la Tribune du Jockey Club, l’habillage en aluminium était en cours de pose. Et les planchers chauffants en cours de réalisation au niveau 4. Au nord, dans la zone de l’escalier des pistes, le gros-œuvre avait été mené à bien côté tribune. La charpente métallique achevée, les équipes poursuivaient la construction des éléments verticaux.

Sur le bâtiment des Planches, la pose des dalles en béton matricé s’achevait. Les travaux du faux-plafond acoustique ont démarré dans le Pavillon d’Honneur alors que se terminait la pose du carrelage. A l’intérieur du Pavillon de Suresnes et du Pavillon des Balances, on procédait à la mise en place des premiers équipements sanitaires et terminaux électriques. Les locaux techniques sont désormais en pleine activité aussi bien dans la sous-station que dans les locaux électriques.
Côté VRD, les plantations étaient achevées à 90% au mois de juin et on se concentrait sur la préparation des 25 000m² de la plateforme sur laquelle sera planté le gazon. Les allées du rond de présentation étaient en bonne voie de finition avec le coulage de la sous-couche en béton terminé de même que la pose de la première couche en élastomère. Les gravillons 4/20 sont également en place en périphérie des circulations ainsi que dans la zone Totem.

Dans la zone écuries, les travaux de finitions tout corps d’état étaient en phase finale. Le bâtiment du Totalisateur devrait être totalement pourvu des équipements plomberie, CVC, électricité, peinture et sols souples. Les opérations préalables à la réception ont débuté au mois d’août.
 
Crédit photo : Yves Chanoit
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Article publié dans BTP Magazine n° 305.
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