Le collectif basque CADE et la Coordination des opposants au Lyon-Turin dénoncent "le gouffre financier" que représentent les projets de LGV en cours de construction en France.
Nés des "lobbys" du BTP et de la "vanité" des élus, ces projets aux coûts "systématiquement sous-estimés" ne seraient pas rentables. Selon le CADE et la Coordination des opposants au Lyon-Turin, qui se réfèrent aux Lois d’orientation des transports et infrastructures (LOTI) et aux données de RFF, le Grand Projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) - lignes Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax incluses - serait 56% plus cher que la LGV Méditerranée pour un trafic faible. En effet, la ligne Bordeaux-Espagne coûterait 32 M€ au km pour 26 428 passagers. Un record selon les opposants ! Bien que validée par Frédéric Cuvillier, la ligne Bordeaux-Toulouse, est également dans le viseur des deux collectifs qui dénoncent un "travail de couloirs auprès de Frédéric Cuvillier pour continuer des études sur des projets dont le budget n’est pas assuré". Même son de cloche pour la LGV Lyon-Turin qui, selon la Coordination des opposants au Lyon-Turin, n’aurait aucune légitimité. Le transport routier dans le tunnel de Fréjus ne favorisant pas l’augmentation du fret.
Interrogé par l’AFP, Victor Pachon du CADE a plaidé pour une modernisation des lignes existantes. "Nous sommes pour des trains à 160-200 kilomètres heure, sur les voies existantes réaménagées. Nous sommes pour les trains du quotidien, car il faut savoir que seulement 8% des usagers du train utilisent les TGV, alors qu’ils représentent le plus de financements", a t-il déclaré à l’AFP.