Projet exceptionnel à plus d’un titre, la ligne b du métro de Rennes va traverser la ville du Sud-Ouest au Nord-Est sur 13 km.
Morceau de bravoure de cette nouvelle infrastructure, le lot 1 piloté par un groupement Spie Batignolles - Dodin Campenon Bernard (mandataire) consiste à creuser 8,1 km au tunnelier et à réaliser le génie civil de 9 stations et de 4 puits. « C’est un chantier de référence pour la métropole Rennes, qui déploie sur ce projet des moyens hors normes, tant sur l’investissement financier qui atteint 1,2 Mds€ que sur l’exigence de résultat de cette nouvelle infrastructure de transport en commun. Notre groupement d’entreprises a mobilisé des moyens techniques et humains à la hauteur de l’enjeu », explique Laurent Buissart, ingénieur travaux chez Spie Batignolles TPCI, responsable du génie civil des stations et des puits.
Force est de reconnaître que la construction dans les années 2000 de la première ligne qui avait rencontré des problèmes géotechniques n’avait pas laissé que des bons souvenirs. De ce fait, pour ce projet, les niveaux de précautions ont été largement relevés. « Nous avons dans notre lot, un marché d’instrumentation et d’auscultation du bâti existant avec un contrôle permanent par 50 théodolites automatisés et installés en poste fixe pour tracer dans les moindres détails les éventuels mouvements de terrain le long de notre tracé », ajoute l’ingénieur travaux.
Par ailleurs, le profil en long du tracé de la ligne b a été calé à – 20 m de profondeur, soit 5 m en dessous de la première ligne et ainsi traverse des horizons plus homogènes au niveau géologique et moins soumis aux risques de frontis. « Nous franchissons des structures de schistes assez dures et compactes mais aussi des passages en terrain humide, présentant des risques d’éboulements. Nous avons donc fait le choix d’un tunnelier passe -partout avec un bouclier roches et à pression de terre dont la caractéristique première est de maintenir en pression le front de taille avec une mousse d’injection spécifique », explique Jean-Luc Metge, ingénieur travaux chez Dodin Campenon Bernard en charge du creusement du tunnel.