Le fret ferroviaire, autrement dit le transport de marchandises par train, ne cesse de voir son activité diminuer face à la route. Plusieurs questions relatives à ce secteur d’activité restent ainsi en suspens.
Le transport de marchandises par camion continue de grignoter des parts de marché au fret ferroviaire, et la récente débâcle de l’écotaxe, à laquelle on peut ajouter la baisse des prix des carburants, ne vont pas améliorer cette situation. Selon une information des Echos, les acteurs de la filière du fret ferroviaire – à savoir Fret SNCF et ses concurrents privés – sont en proie à plusieurs questions persistantes concernant leur secteur d’activité :
- tout d’abord, la suppression progressive de subventions instaurées par les pouvoirs publics à la suite du Grenelle de l’Environnement. Cette décision devrait, d’après l’Association française du rail (Afra), engendrer une hausse du coût de production des entreprises de l’ordre de 17% ;
- ensuite, l’hétérogénéité des règles sociales dans ce secteur d’activité où des "écart[s] de coût salarial unitaire" atteignant les 30% peuvent être constatés entre Fret SNCF et ses concurrents privés. Pour harmoniser les cadres sociaux du public comme du privé, la réforme ferroviaire doit instaurer un "décret-socle" ainsi qu’une convention collective à partir du 1er juillet 2016 ;
- enfin, la maintenance des quelques 4 200 km de voies connectant les axes nationaux aux infrastructures industrielles. Le coût d’entretien de ces lignes s’avère très élevé, et laisse même parfois la place à une rénovation indispensable des installations sur environ 1 500 km. Réseau Ferré de France (RFF) se penche actuellement sur la question mais envisagerait de ne plus assumer la maintenance de ces voies, ce qui les rendrait à terme inutilisables.