En charge de la pose de voies sur le projet londonien Crossrail, l’entreprise TSO a décidé de sortir de sa stase un train béton qui avait été utilisé sur le chantier du tunnel sous la Manche.
Né dans les années 60 pour réaliser le bétonnage des poteaux caténaires, le train béton a connu son heure de gloire entre la fin des années 80 et le début des années 90, lors de la pose des voies du tunnel sous la Manche. Sur les 11 centrales à béton autonomes sur rails qui ont pris part à ce projet historique, une seule a survécu. Racheté par l’entreprise de travaux ferroviaires TSO, le matériel a continué d’être utilisé encore quelques années, notamment sur le projet CTRL (ligne Eurostar, tunnels de Londres), avant d’être mis en sommeil.
Il aura fallu une dizaine d’années et le lancement du projet Crossrail, sur lequel a été retenu le français TSO au sein du groupement ATC [Alstom, TSO, Costain], pour lui offrir une seconde vie. Sur le gigantesque projet de RER londonien, la filiale du groupe NGE doit réaliser des dizaines de kilomètres de voies. Dans ce cadre, 70 % du linéaire qui lui a été confié porte sur une voie béton dite "standard". Comparable à celle mise en œuvre sur le parcours de l’Eurostar, cette infrastructure ferroviaire longue de 2x25 km induit le coulage du béton, après pose de traverses bi-bloc et de rails dans un tunnel à voie unique.
Au regard des contraintes spécifiques de ce chantier : sous-terrain, absence de voie contiguë, longueur du tracé ou encore, passage sous une zone urbaine dense, la solution du train béton s’est une nouvelle fois imposée.
Retrouvez une présentation détaillée du train béton et de la méthode de pose employée dans le prochain numéro de BTP Rail, à paraître prochainement
En photo : le train béton entièrement reconçu par le bureau d'études Corea dans les Ateliers de l'Occitanie