Lisea, société concessionnaire de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique, s’inquiète pour la réussite du projet au vu du non-respect de la convention de desserte qui lie l’Etat et certaines collectivités du tracé.
Nouveau rebondissement dans le désaccord qui oppose Lisea à la SNCF. Alors que son patron Guillaume Pepy avait demandé à Jean Auroux, ancien ministre du travail sous la présidence de François Miterrand de jouer le rôle de médiateur. Selon Le Monde, l’homme devait faire le tour des collectivités territoriales pour dévoiler ses préconisations de dessertes instaurées par la SNCF sur la ligne. A l’issue d’une réunion qui s’est tenue le 11 juin à Bordeaux et qui réunissait les acteurs aquitains, Lisea s’est fendue d’un communiqué exprimant son inquiétude quant au bon aboutissement du projet.
"Les propositions ne prennent aucunement en compte les attentes exprimées et compromettent ainsi le succès de ce projet essentiel pour le développement de la grande région", écrit Lisea soulignant que "la convention de desserte qui lie l’Etat et certaines collectivités du tracé n’est pas respectée". En effet, "13,5 trains directs par jour et par sens sont prévus soit un niveau très en deçà des grandes métropoles françaises telles que Lyon (22), Lille (21) ou Nantes (18)".
Lisea rappelle qu’ "une desserte ainsi dégradée est incompatible avec les ambitions d’une métropole européenne" et que "la mise en place d’un service cadencé de haut niveau sur Bordeaux est tout à fait compatible avec le maintien d’un bon niveau de desserte pour les régions Poitou-Charentes (Poitiers, Angoulême, La Rochelle…) et Centre".
Dans ce contexte, la société estime "capital" que l’Etat "arbitre dans l’intérêt de tous".