Empêtré dans une dette abyssale de plus de 400 M€, le concessionnaire de la LGV Barcelone-Paris a annoncé le 17 juillet dernier "une demande volontaire de mise sous administration judiciaire". Comprenez : dépôt de bilan.
Le groupement concessionnaire TP Ferro, constitué à 50/50 par Eiffage et l’espagnol ACS, s’en est donc remis à ses actionnaires pour trouver une "solution pérenne à la précarité actuelle et non soutenable de son modèle économique", rapporte le quotidien Le Monde. Pour autant, le concessionnaire s’est vu offrir la possibilité de continuer à exploiter la ligne Barcelone-Paris "dans les mêmes conditions de haut niveau de sécurité et de régularité qu’auparavant".
Sa dette de 400 M€ est à mettre sur le compte de nombreux surcoûts dans le cadre de la construction de la ligne, et du retard de 3 ans dans la mise en service qui a du même coup "affecté le calendrier d’amortissement des dettes et obligé les pouvoirs publics français et espagnol à accorder des aides et un allongement de la concession", affirme Le Monde. En outre, une nouvelle problématique au niveau de la rentabilité se pose avec un trafic bien moindre qu’espéré.
Problématique que semble également avoir soulevé le tribunal des comptes dans un rapport sur le modèle de développement de l’AVE (équivalent du TGV) qui fait part de "doutes importants quant à la rentabilité économique à long terme".
TGV Barcelone-Paris - Crédit photo : VivirElTren.es