En région Centre-Val de Loire, la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) est à l’heure de la modernisation. Après plusieurs années de débats et de controverses quant au fait de savoir si le TGV allait un jour traverser le cœur de la France – ce qui ne sera finalement pas le cas, du moins pour l’instant ; décision a été prise de plutôt orienter les investissements vers la rénovation des infrastructures existantes.
Ceci, pour permettre une meilleure circulation des TER et des Intercités. Un comité de pilotage dédié à la modernisation de la ligne POLT devait se réunir pour la première fois le 18 décembre dernier. Cette instance sera en charge de l’établissement d’un schéma directeur de modernisation de la ligne, sachant que les autorités locales ont déjà indiqué que la modernisation de POLT était la priorité absolue, une priorité d’ailleurs indépendante de l’autre dossier resté en suspens, à savoir la LGV Poitiers-Limoges. Les dessertes sont évidemment au programme de ce comité de pilotage, mais l’essentiel du propos devrait tout de même être axé sur l’amélioration du seuil de vitesse, avec pour objectif un minimum de 200 km/h, voire même 220 km/h et plus encore.
POLT prioritaire, POCL sur liste d’attente
Louis Pinton, sénateur de l’Indre et président du conseil de ce même département, a déclaré, selon des propos rapportés par La Nouvelle République du Centre-Ouest : « Les travaux de modernisation de la ligne POLT sont l’urgence de l’urgence pour améliorer la desserte avec Paris. La ligne POCL [Paris/Orléans/Clermont-Ferrand/Lyon, ndlr] viendra après, car c’est 20 milliards d’euros ». Du côté de SNCF Réseau (ex-RFF), on avance plutôt le chiffre de 12,9 milliards d’euros pour estimer le coût de cette autre LGV, dont le but serait certes de désaturer le tracé Paris-Lyon mais qui concurrencerait aussi, par la même occasion, la ligne POLT. Bref, pour l’heure, POLT se modernise mais n’ambitionne pas le TGV, pendant que POCL est encore bornée aux études préalables à l’enquête d’utilité publique. Chaque chose en son temps.