Un train de marchandises en provenance de Chine est arrivé le 21 avril dernier à Lyon inaugurant du même coup la nouvelle route de la soie vers la France.
Arrivé hier à la plateforme logistique de Saint-Priest dans la banlieue de Lyon, le train de fret a acheminé les premiers conteneurs de la compagnie chinois Wuhan Asia Europe Logistics transportant du matériel électronique et mécanique. Présent lors du déchargement, Mario Virano, directeur général de TELT (Tunnel Euralpin Lyon-Turin) a parlé d’un évènement "symbolique" pour le futur "de nos économies".
Et de poursuivre : "le train redevient un protagoniste de premier plan des échanges commerciaux et aujourd’hui se concrétise le premier pas de cette ‘route ferroviaire de la soie’ qui trouve son passage naturel par l’Italie. Ce train a dû emprunter un parcours difficile, entravé par les changements d’écartement entre les divers réseaux pour atteindre les marchés du quadrant ouest européen. Son trajet naturel est le Corridor méditerranéen par la plaine du Pô, mais celui-ci n’est aujourd’hui pas praticable en raison des contraintes liées au franchissement des Alpes à 1.300 mètres par le vieux tunnel de 1871, qui n’est pas compatible avec ce type de trains. Ce choix indique de manière claire que c’est le marché lui-même qui réclame de nouvelles infrastructures qui connectent de manière plus sûre, plus rapide et également plus propre le nouveau monde globalisé".
La route de la soie, ferroviaire cette fois, a été ressuscitée par la Russie et la Chine qui misent sur un vrai métro eurasiatique pour accélérer les échanges économiques. C’est dans cette optique qu’en novembre dernier de nombreux maires des principales villes des deux corridors Nord et Sud représentant les options de la route de la soie ont signé la " Charte de Turin" dans le cadre du premier "Forum des villes de la nouvelle route ferroviaire de la soie" en s’engagent à faire converger les intérêts des territoires à travers le développement de ces corridors entre l’Atlantique et le Pacifique.