Sur Sifer, le spécialiste du contrôle-commande et de la signalisation ferroviaire SafeRail présentait sa nouvelle offre de conception-construction qu’elle propose avec son partenaire Est Signalisation au sein du groupement SRES. Une association qui ne manque pas d’ambitions. Explications.
« Cette offre englobe toutes les compétences pour l’ingénierie, les vérifications techniques et la conformité avec les normes en vigueur », expose Didier Barbaud, PDG de SafeRail. « Notre partenaire Est Signalisation, avec qui nous sommes en groupement depuis août 2015, est spécialisé depuis 30 ans dans les travaux de câblage et le raccordement. Ses compétences conjuguées au savoir-faire de SafeRail en matière d’ingénierie et de vérification technique font de nous une SNCF de l’ingénierie version PME sans les inconvénients des grands groupes ».
Le groupement SRES, qui commence à se faire connaître, cumule 20 M€ de chiffre d’affaires en 2016. Avec agilité et un fort esprit d’équipe, il couvre l’ensemble des qualifications professionnelles grâce à un centre de formation interne créé en 2013 (la SafeRail Academy) et ouvert en 2015. « Ce dernier a depuis décroché son premier gros contrat auprès d’Eiffage Rail pour la formation des mainteneurs des voies, de la signalisation et des télécoms de la LGV Bretagne Pays-de-la-Loire (BPL) », souligne Didier Barbaud. A travers cet équipement, SRES s’assure un élément de différenciation certain. Le groupement est désormais en mesure de concevoir, fournir, réaliser les travaux et former à la maintenance. « Il s’agit de maintenir la formation en évitant la pénurie de compétences et en sécurisant les process », résume le PDG.
Les ambitions ne manquent pas
À l’heure où SNCF souhaite externaliser une partie de ses prestations, le timing est bon. C’est sur le Sifer que SRES a souhaité lancer son offre sur le marché. La RATP s’est déjà laissée convaincre par une offre de services en cours de qualification. « Un chantier test devrait démarrer en 2017 en Ile-de-France sur un poste d’aiguillage », dévoile Didier Barbaud. Si le succès est au rendez-vous, nul doute que SRES entrera alors dans la cour des grands, prêt à se mesurer aux grands groupes. Dans un avenir proche, à l’horizon 2019, les frontières de l’Hexagone ne lui suffiront plus pour aller chercher la croissance. « Nous comptons également nous développer à l’export », confirme Didier Barbaud. « Un premier pas a été franchi avec la création de la filiale chinoise SafeRail China basée à Nanjing. Cette dernière se positionne sur des projets de tramways et métros et se veut avant tout une agence d’ingénierie. Elle sera notre premier bastion pour attaquer le marché de l’Asie du Sud-Est ».
