Alors que l’Etat français a obtenu l’autorisation de l’UE pour financer à hauteur de 1,3 milliard d’euros le CDG Express, projet de liaison ferroviaire entre Paris et l’aéroport Charles-de-Gaulle, le collectif Stop CDG dénonce cette décision.
Lundi dernier, la commission européenne a autorisé l’Etat français à accorder une aide publique de 1,3 milliards d’euros à l’entreprise commune formée par SNCF réseau et Aéroports de Paris en vue de financer le projet CDG Express. Une décision contestée par le collectif Stop CDG, composé en partie de l’association Pouvoir citoyen.
Pour le collectif, cette décision va à l’encontre de l’engagement du gouvernement de septembre dernier affirmant qu’il n’aurait pas recours à des financements publics pour le projet. De plus, le collectif s’inquiète que cette aide soit une subvention exonérée d’impôt, financée par un prélèvement imposé dès 2024 aux passagers de l’aéroport.
A ce sujet, Julien Bayou pointe une mauvaise hiérarchie des priorités. Il déclare : “Il est évident que c’est aujourd’hui le RER B et l’amélioration des transports du quotidien qui doit être la priorité du gouvernement”. Un point d’accord avec Pierre Serne, conseiller régional d’Ile-de-France, ancien vice-président en charge des transports et des mobilités ainsi qu’administrateur du STIF qui ajoute que le CDG Express "concernera au mieux 20 000 personnes par jour quand le RER B en transporte un million”.
En photo le tracé du CDG Express. Crédit: Accès Réseau Ile-de-France