Nommée le mercredi 2 août PDG du groupe RATP, Catherine Guillouard devra notamment préparer l’entreprise au choc de l’ouverture à la concurrence.
Catherine Guillouard a été officiellement nommée le mercredi 2 août par décret à la tête de la RATP. Elle succède à Élisabeth Borne, actuelle ministre des Transports. Cette énarque de 52 ans, peu connue des experts du transport, a débuté sa carrière à la direction générale du Trésor du Ministère de l’économie. Elle a par la suite rejoint Air France pendant 10 ans. En 2007, Catherine Guillouard devient directrice financière d’Eutelsat Communications, entreprise dans laquelle elle reste six ans. En 2013, elle rallie Rexel, fournisseur de matériels électriques, en tant que directrice financière, puis directrice générale déléguée en 2014.
10 défis et 1 choc Pour succéder à Elisabeth Borne devenue ministre des transports le 17 mai, Catherine Guillouard pourra se fier au plan stratégique baptisé « Défis 2025 », mis en place en 2015 par sa predecesrice. Ce plan définit dix chantiers prioritaires pour la régie s’articulant autour de la sécurité ferroviaire, dela transformation numérique en passant par le développement international, l’amélioration du service dans le RER et l’électrification totale des bus prévue dans moins de dix ans. Mais le grand défi de son mandat sera de mener à bien l’ouverture à la concurrence d’une entreprise détentrice jusqu’alors du monopole du transport public à Paris. Pour les lignes existantes, l’arrivée de la concurrence devrait en effet être effective en 2025 pour les bus, en 2030 pour les tramways et en 2039 pour le métro et le RER. Un choc à venir qui ne manque pas d’inquiéter les syndicats de la RATP qui pointent sa méconnaissance des métiers concernés.